Allô @Nadia33
comme l’a mentionné @Fancy, je me retrouve également devant une 1re récidive du cancer de l’ovaire séreux de haut grade, BCRA négatif.
Comme toi, je trouve difficile d’avaler la réalité que le cancer est revenu. Depuis plusieurs mois, le CA125 augmentait, on ne voyait pas où se trouvait la récidive, si récidive il y avait. Ce n’est que finalement au début avril que cela a été confirmé lors d’un rendez-vous avec mon gynécologue-oncologue. Ce rendez-vous n’a pas été difficile, je le savais ce qu’il allait me dire et d’un côté c’était un soulagement, car il n’y avait plus d’attente. J’ai cependant trouvé la rencontre avec l’oncologue pour le plan de traitement difficile. Cette rencontre me mettait vraiment en face de la réalité… ça y est! On embarque à nouveau dans les traitements. Ça y est! Je suis vraiment au prise avec cette maudite maladie de merde! Car, comme nous toutes après le 1er diagnostique et traitements, je pensais que tout cela était fini, dernièrement moi, plus de cancer, nada! Ça y est! Je ne peux retourner travailler à temps plein! Etc.
J’ai aussi eu un médicament de maintient, le Zéjula. Il n’a pas fonctionné à long terme pour moi… encore, cette déception. J’y croyais tellement!
Pour ma part, j’aurais les mêmes traitements que la 1re fois, soit 6 cycles de carbo/taxol. Je sais à quoi m’attendre. Est-ce un avantage ou un inconvénient? Je ne sais pas. Je crois un peu des 2.
J’aurai le 1er traitement le lundi 25 avril. Ce qui ne m’a pas donné beaucoup de temps pour penser non plus. Dans mon cas, c’est tant mieux, car Chocolatine (mon hamster dans ma tête) est championne pour faire des scénarios digne d’un apocalypse qui n’arrivera probablement pas. Elle n’a donc pas trop de temps pour faire ses scénarios! ??
Comme toi, je pose beaucoup de questions au personnel médical et si je n’ai pas la réponse d’eux, j’essaie de trouver la réponse par moi-même. Parfois c’est bon, parfois moins bon. Il faut que je sache quand m’arrêter pour donner une pose à Chocolatine. Alors, je lui parle. Je lui dis que je sais qu’elle veut m’aider, que le sentiment de ne pas avoir de contrôle est inconfortable, mais il faut laisser aller pour refaire de l’énergie. Comme chantent les Beatles: « Let it be, there will be an answer ».
Je ne sais pas pourquoi je t’ai déballer tout ça! Peut-être pour te dire que tu n’es pas seule à te sentir démunie devant une récidive; que tu n’es pas la seule non plus à te débattre comme un diable dans l’eau bénite; que tu n’es pas la seule qui a peur devant la possibilité de ne pas vivre jusqu’à 90 ans, que tu n’es pas la seule à vouloir reprendre une vie normale (voyager, travailler, etc.) Peut-être aussi pour te dire que ce que je sais, c’est que personne ne sait de quoi est fait demain (même les médecins) et que, présentement, je suis en vie et que cela me suffit.
En terminant, comme toi, je n’ai rien dit à ma mère depuis le début du diagnostique en janvier 2020. Elle aura 89 ans demain et a un diagnostique d’Alzheimer depuis plusieurs années. Lui dire ne ferait que la stresser, elle n’a que moi comme enfant. De toute façon, j’ai gardé mes cheveux en mettant le casque réfrigérant. Le reste a été assez facile à cacher. Alors, je comprends très bien ton choix de ne rien dire.
Je penserai à toi très fort mardi prochain, chère soeur turquoise, afin que le tout se passe le mieux possible.
Christine
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